Un amour gratuit !

Mardi 26 septembre 2017, par Secretariat dans rubrique Le mot de nos prêtres

Dans l’évangile de ce 25ème dimanche du temps ordinaire (Mt20,1-16a), Jésus parle en parabole sans en donner l’interprétation.
Il met en scène le Maitre d’un domaine qui décide d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Si le salaire est précisé avant le travail c’est-à-dire une pièce d’argent pour la journée, la masse horaire quant à elle n’est pas précisée ; chose curieuse ! Mais cela laisse la latitude au Maitre de sortir quand il veut pour embaucher les ouvriers. Pour certains ouvriers, l’heure d’embauche est très matinale, pour d’autres elle se situe vers neuf heures, pour d’autre encore vers midi, puis trois heures de l’après-midi et d’autres enfin vers cinq heures. Soit au total cinq sorties à des heures différentes.
La logique humaine aurait voulue que les ouvriers soient payé en fonction de la masse horaire de travail. Et bien le Maitre du domaine donne le même salaire à tous sans tenir compte de cela au grand étonnement et au scandale des ouvriers de la première heure qui s ‘attendaient à recevoir plus.
Le maitre leur rappelle les termes du contrat : « une pièce d’argent pour la journée ». Il n’y a donc pas d’injustice. Encore moins de méchanceté de la part du Maitre.
La possible interprétation de cette parabole est que Dieu est le Maitre du domaine, les hommes son les ouvriers et que la vigne est le monde. Le message centrale de cette parabole est ce que Jésus veut montrer de Dieu son Père.
Il est un Dieu qui aime les hommes le premier et il veut les introduire à son bonheur. Il est aussi un Dieu qui répand ses bienfaits sur tous les hommes comme il veut et quand il veut. Il les appelle sans arrêt (il sort plusieurs fois), il est encore un Dieu dont la générosité et la bonté ne sont pas limitées par nos mérites, mais un Dieu qui donne largement sans compter.
Enfin, il est un Dieu qui écarte quiconque prétendrait avoir des privilèges ou des droits en empêchant les autres d’en profiter. La pointe de la parabole est cette phrase combien surprenante : « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront derniers ». Ne s’agirait-il pas d’une course d’endurance plutôt que d’une course de vitesse ?
Seigneur donne nous d’être de dignes fils et filles du Royaume.
Bon dimanche à tous et à toutes.
Abbé Théotime Somda

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